Ecole des Cadres – Témoignages


Chloé
, Villemomble Haidong Gumdo

 

Les 26 et 27 novembre derniers, a eu lieu le regroupement national de l’école des cadres de France Haidong Gumdo et j’y étais ! Durant ce week-end, je me suis pris une énorme claque émotionnelle et j’avais envie de vous faire partager ce que j’ai ressenti.

Je pratique le Haidong Gumdo depuis septembre 2010 et l’envie d’enseigner et de devenir instructeur me titille de plus en plus, j’ai donc saisi l’occasion de cette école des cadres pour assister au cours du samedi après-midi au Gymnase Robert Hebert de Villemomble.

Me voilà donc dans un coin du Dojang, me faisant la plus petite possible pour ne pas gêner le cours, ouvrant mes yeux et mes oreilles pour ne rien louper de ce qui se passait sur le tatami, me laissant petit à petit gagner par l’atmosphère studieuse mais détendue d’une école des cadres.

En les regardant travailler avec Maître Capozzi, je me disais : « pppfff quand même c’est hard, ça bosse dur », je souffrais de les voir fatigués, j’étais amusée de les voir perdus mais j’étais admirative de sentir qu’ils ne lâchaient rien ! Toujours plus avides des conseils et de l’enseignement de Maitre Capozzi. J’étais lessivée rien que de les regarder, mais heureuse de partager ce moment avec mes instructeurs !

Position, axe, dégagement, combat au sol, tout y est passé. Le moment du combat au sol a été particulièrement intéressant à regarder, c’était un moment de « détente » (relative, la détente, évidemment !) et de « lâché de pression » mais également un moment épuisant après des heures d’entrainement ! Puis petite pause avant la dernière heure de stage. A ce moment-là, j’étais loin de me douter qu’en coulisse, la « claque » se préparait !

La dernière heure était consacrée au GumBup avec l’intégralité des instructeurs présents.

Maître Capozzi leur demandait de créer « l’unité », d’être parfaitement synchro dans leurs mouvements, d’être ensemble, de s’écouter. Premier essai…pas bon…deuxième essai…pas bon non plus… Maître Capozzi leur a donc laissé un temps pour s’accorder, comme un orchestre accordant ses instruments.

16 instructeurs parfaitement alignés et complètements rincés de fatigue mais avec une motivation et une envie qui faisaient vibrer les murs. J’étais au fond du dojang, juste derrière eux, j’écoutais maître Capozzi en train de galvaniser ses troupes et je sentais l’électricité dans l’air qui commençait à monter, je les ressentais eux ! Mes larmes commençaient à monter tellement l’émotion était palpable.

« ssansu gumbup ee bone, shoumbi » ? « shoumbi « !!…Et là BAM ! La claque, la déferlante émotionnelle ! Maître Capozzi et ses instructeurs venaient de créer l’Unité, l’accord parfait, l’harmonie absolue, tous au diapason, ensemble, ils ne faisaient qu’un ! Ils avaient su puiser en eux les ressources nécessaires pour arriver à ce résultat. Hallucinant ! J’étais en larmes, je venais de me prendre en pleine figure le « Kamehameha » de l’école des cadres de France Haidong Gumdo ! Ça remue, je vous le dis !

Ce que j’en retire en tant qu’élève ? C’est de la fierté et de l’admiration, je suis fière d’être une élève de France Haidong Gumdo, fière de recevoir un enseignement d’une telle qualité, je suis fière de ces instructeurs sur-motivés qui sont capables de faire tant de sacrifices pour nous transmettre leur savoir, le savoir de Maître Capozzi. À travers leurs enseignements et notre apprentissage, nous contribuons tous à préserver la tradition du Haidong Gumdo. Je pense que chaque élève devrait, au moins une fois, assister à une école des cadres, pour comprendre pourquoi nous sommes tous là et à quel point Maître Capozzi et les gens qui font France Haidong Gumdo (je pense notamment à Serge Dubois le président de l’association et à tous nos kyoboms et saboms) s’impliquent sans concession pour la pérennité de cet art martial.

Maintenant, quand j’aurai mal pendant un entrainement, ce ne sera plus la même douleur, car je saurai que mon Kyobom aussi a mal et que, malgré la douleur, il ne lâche rien, pire il s’investit encore plus et il y va !

Pour conclure (parce que si je n’arrête pas, je pourrai en écrire encore des pages et des pages…), et comme dirait un grand Maître et un grand homme que nous connaissons tous :

« L’école des cadres, ça envoie sa mère ! »

Haidong !

Chantal Tho
, Instructrice Marseille Haidong Gumdo

 

Le 27 novembre 2011, j’ai passé mon test d’instructeur Kyobom (ceinture rouge et noire) qui correspond au premier stade de l’enseignement du Haidong Gumdo.

Un mélange de stress intense avec une joie immense! Comme dit Maître Capozzi : « Ca fait bizarre! »

Pourquoi j’ai eu tant d’émotion ? Et bien, je dirais que c’est la concrétisation de mon intégration à l’Ecole des cadres, mes premiers pas dans le monde des arts martiaux et surtout une réussite dans ma vie.

Le test c’est déroulé toute la journée, l’épreuve ne fût pas aisée et je dirais même très difficile ; tant bien que physiquement que psychologiquement. Mais je suis heureuse d’avoir pu vérifier mon travail auprès de mon Maître et des autres instructeurs.

Cette ceinture représente beaucoup pour moi, un nouveau départ dans ma vie de pratiquante d’arts martiaux et surtout une meilleure confiance en moi-même.

Parce que je suis fière de l’art martial que je pratique, fière de faire partie de cette aventure qu’est le développement du Haidong Gumdo en France ; je porterai cette ceinture d’instructeur avec le plus de dignité possible.

Je remercie Maître Capozzi pour sa patience et son enseignement, ainsi que tous les instructeurs de l’équipe de France !

Haidong !