Découverte du Haidong Gumdo – Témoignage

Ma découverte du Haidong Gumdo commence par celle d’un autre art, celui des pieds et des poings, celui de la boxe.

L’envie de m’inscrire dans un club de boxe m’est venue brusquement, sans préméditation aucune.

A l’époque, ma seule activité « physique » était le flamenco, une danse où la féminité y est autoritaire et dans laquelle je ne me retrouvais pas forcément. J’y tapais du pied mais au fond, c’était du poing que j’avais envie de jouer. Alors j’ai abandonné le flamenco pour la boxe.

Et puis les questions ont surgi, d’abord dans mon entourage qui s’inquiétait de me voir pratiquer le pugilat ou qui s’étonnait de ce qu’une jeune femme, à priori frêle et délicate, s’entiche d’un sport de brutes.

Ces interrogations ont germé en moi, sans que je daigne y apporter de réponses tangibles. Et puis j’ai sorti les yeux de mon nombril et j’ai vu que les femmes étaient de plus en plus nombreuses à s’inscrire au cours de boxe. Des femmes toutes différentes, dont les motivations étaient bien plus profondes que le simple souhait d’exprimer une part d’agressivité qu’on leur avait appris à contenir.

Alors j’ai eu l’idée d’en faire un documentaire radio, et d’interroger la féminité dans la pratique de ces activités, autrefois exclusivement réservées à la gente masculine. Que venons-nous chercher ? Qu’y trouvons-nous ?

C’est à cette occasion que j’ai rencontré Estelle et le Haidong Gumdo. Séduite par son approche sensible de l’art martial, je suis allée assister à un cours. Il m’a semblé alors que j’y trouvais la synthèse de toutes mes attentes. A la fois la grâce d’une danse et une ampleur qui n’a rien à envier à d’autres arts chorégraphiés, mais également un respect, et une écoute de soi et des autres. Et puis bien sûr, une puissance déconcertante. Sans oublier la commission des pratiquantes… Quelle belle idée !

Autrement plus enrichissant que de taper sur un sac.

Alors, vous pouvez bien me penser tête de linotte : j’ai arrêté la boxe pour le Haidong Gumdo. Mais cette fois-ci, j’espère bien continuer.

Léa, Paris.