Compte rendu week-end Écoles nationales des cadres et assistants

Le week-end des 12 et 13 octobre derniers, avait lieu la première session commune de la saison pour les formations pédagogiques France Haidong Gumdo : les Écoles nationales des cadres et des assistants.

Photo du we commun cadres et assistants

Photo du we commun cadres et assistants

Cette première session, dirigée par Jean-François Capozzi, DTN, avait une symbolique toute particulière avec, en juillet dernier, le passage de France Haidong Gumdo au rang de Fédération. Pour l’occasion, Serge Dubois, Président de France Haidong Gumdo, a rappelé à tous les cadres les objectifs de chaque école et la vision fédérale.

Le week-end a été aussi l’occasion de travailler sur les tapis avec Jean-François Capozzi sur les notions de rigueur, d’efficacité et d’écoute. Les applicatifs travaillés par tous les représentants pédagogiques nationaux ont permis à chacun d’approfondir sa progression technique et de visualiser les points d’amélioration de sa pédagogie. La notion de transmission, et toutes les valeurs qu’elle implique, ont été au cœur de ces deux jours de partage et d’apprentissage, avec le souci constant d’apporter aux élèves de chaque club le meilleur enseignement.

Prochaines sessions pédagogiques:

École nationale Des cadres : 16 et 17 novembre, Paris

École nationale des assistants : 23 novembre, Paris

Merci à l’équipe de Lyon Haidong Gumdo pour l’organisation du week-end et son accueil.

Pratique sur le tatami du dojo Masséna

Pratique sur le tatami du dojo Masséna

Retrouvez le témoignage de Vinh et Jérémie assistants instructeurs entrés cette année dans la formation.

« Après une petite réunion de mise au point, direction le tatami pour quelques exercices de prédation durant lesquels nous travaillons également les projections. Maître Capozzi insiste sur deux points essentiels à la prédation : le placement et les sensations. Ressentir l’autre, sa respiration, ses mouvements, pour se placer, prendre son centre et par conséquent l’ascendant sur la situation. J’ai encore une fois pris beaucoup de plaisir à travailler avec des personnes avec lesquelles je n’ai que trop peu l’occasion de travailler, sans compter ceux et celles avec qui j’ai travaillé pour la première fois. Encore de beaux souvenirs à garder en mémoire…

La coupure du déjeuner dans un petit restaurant vietnamien du quartier nous permet d’échanger un peu plus les uns avec les autres, de faire connaissance aussi avec ceux que nous ne connaissions pas ou peu. Ambiance familiale…

Puis c’est la reprise de l’entraînement, toujours sur le thème de la prédation, avec de multiples variantes du même exercice. Je retrouve ces notions de ressenti de l’autre, d’adaptation permanente au fil des gestes, des déplacements et des énergies générées. Les assauts se succèdent, les partenaires aussi, mais ne se ressemblent pas. La journée de travail s’achève.

Pour le dîner, c’est au Dojang que ça se passe. Il est l’heure de se restaurer, de faire travailler les coudes dans un tintement de verre, et de partager et échanger, encore et encore, sur cette première journée, nos impressions, sur nous, nos vies, la vie en somme.

Dimanche matin, 9h15, les participants à l’EDCA arrivent au fur et à mesure devant la porte du Dojang. Cette seconde journée est dédiée au programme pédagogique. Aujourd’hui, nous reprenons les bases, Ki Bon Dong Jak numéro 1 : Jung Myun Begi. Nous rentrons du moins pour ma part dans de l’affinage, de la maturation de ce premier mouvement de base. Le travail d’une vie ? C’est ce que représente entre autre pour moi le Haidong Gumdo. Après quelques heures de travail, cette seconde journée s’achève. Ce sont nos derniers moments de partage pour ce week-end riche en sensations, en émotions et en échanges. En attendant le prochain, je me nourrirai des souvenirs de celui-ci.

Beaucoup de choses se bousculent dans ma tête, je repense à tout ce que j’ai vu, entendu, senti, partagé au long de mon premier week-end de stage des Écoles nationales des cadres et des assistants. Un grand merci à tous ceux de Lyon Haidong Gumdo qui nous ont accueillis chaleureusement, un grand merci à ceux et celles avec qui j’ai travaillé avec beaucoup de plaisir, un grand merci à vous tous qui étiez présents, à nos dirigeants qui donnent tant de leur personne et de leur temps pour nous permettre de pratiquer cet art martial, merci pour votre générosité. Merci également à tous les élèves de France Haidong Gumdo, car chacun compte, il n’y a pas de petit rôle ni de petite action. »

Vinh, Assistant Jujak Doajng

« Ce week-end m’a rendu extrêmement heureux.
 Commencer ma formation à l’École nationale des assistants par une session commune avec l’École nationale des cadres fut une parfaite entrée en matière. 
Dans ce dojo de la rue Masséna à Lyon, où la toute première session commune avait eu lieu la saison précédente, je ressentais quelque chose de particulier, comme si le lieu pouvait lui aussi nous transmettre une énergie positive, en rapport direct avec notre recherche…
 Et ce fut dense, de la matinée du samedi où l’on axait le travail vers l’importance des postures et celle de la détente pour ressentir comment adapter sa défense et parer, dévier l’attaque voire même désarmer son adversaire… Jusqu’à l’après-midi qui permit le prolongement de cette même recherche.
 Plusieurs exercices à deux étaient consacrés au ressenti. Abandonner la force au profit de l’expression naturelle du corps.

Un exercice m’a particulièrement marqué durant notre travail. Les yeux fermés, il s’agissait de se laisser pousser par son partenaire et de laisser le corps réagir le plus instinctivement possible pour se défendre et l’amener au sol. C’est assez impressionnant de voir que lorsque l’on tend vers la détente et que l’on laisse le corps « réagir de lui même » d’une certaine façon, il prend les bonnes décisions ! Que ce soit d’une mémoire corporelle ou d’un instinct, je me suis surpris moi-même à amener mon partenaire au sol dans un mouvement naturel.
 L’objectif suivant étant de faire les mêmes exercices avec le sabre… Ce qui ne fut pas du tout évident.

Le travail du dimanche matin était consacré aux formes et rien que le travail sur Jung Myung Begi en ouvrant bien les épaules, dégageant la respiration et sentir le dos travailler pour que sa coupe soit à la fois rapide, fluide, droite et ample, plus juste et plus pure finalement, m’a incroyablement accaparé l’esprit et l’énergie. Les recherches de ressenti et applicatifs à deux sur le premier Gumbup ont fini de me faire comprendre que j’entamais plus qu’une simple « formation »… Mais un réel et profond questionnement de ma pratique des arts martiaux en général.

Cela a ouvert un nouveau spectre immense de ce que cela pouvait m’apporter et c’est pour ça que je souhaite remercier tout le monde. 
Mes partenaires de travail lors de tous les exercices, tous les assistants et cadres qui ont su intégrer les nouveaux arrivants à travers également les moments de convivialité partagés ensemble, au restaurant ou dans le complexe Masséna. Mention spéciale à l’équipe de Hyun Mu Dojang pour l’organisation, et enfin pour conclure à Maître Capozzi, notre guide sur ce(s) chemin(s) difficile(s) à arpenter mais ô combien passionnants. 
Au plaisir de tous vous retrouver pour la suite de cette aventure. »

Jérémie, Assistant Hong Ik Dojang