École nationale des cadres : témoignages

Franck LEFEVRE, élève-Instructeur à l’Ecole nationale des Cadres :

« Mon intégration à l’École des Cadres s’est faite progressivement ; en effet, depuis ma plus tendre enfance, je suis passionné par les arts martiaux de par leurs valeurs tant morales que techniques. Depuis, je désirais enseigner une discipline mais je ne savais pas laquelle, jusqu’à ce fameux jour du 22 novembre 2008, où notre club de Taekwondo (Rambouillet) fut convié à un stage de Haidong Gumdo avec Maître Capozzi.

Je me suis dit que j’aimerais vraiment pratiquer cet art, seulement, les choses de la vie font que l’on ne fait pas forcément ce que l’on veut. J’ai pu réaliser ce souhait en septembre de cette année.

Ma pratique des arts martiaux en général a effectivement évolué de façon exponentielle. La raison est simple, l’encadrement de l’école national des instructeurs France Haidong Gumdo fait que nous ne sommes plus considérés comme des élèves d’un club, mais comme élèves-instructeurs : ce qui induit par conséquent l’aspect tant éthique que moral.

De plus, le Haidong Gumdo étant un art martial utilisant le sabre, l’aspect essentiel est la connaissance de soi, de ses limites, car, avoir un sabre entre les mains est loin d’être un jeu innocent, il y a tout un symbole derrière la pratique du Haidong Gumdo. Devenir instructeur signifie, comme je l’ai dit précédemment, transmettre des valeurs morales, une connaissance de soi et de l’autre, ce qui, je l’ai découvert récemment, est très important.
C’est une aventure extraordinaire.

Un des moments les plus émouvants de ma vie fut ce week-end du 22 et 23 septembre 2012, mon arrivée à l’Ecole des Cadres. Il y avait une cérémonie pour la remise des ceintures noires des instructeurs, mon cœur fut submergé d’émotion, j’ai failli en pleurer.De plus, l’ensemble des « anciens » et Maître Capozzi m’ont très bien accueilli dans cette famille qu’est le Haidong Gumdo, et je tiens à leur rendre hommage, tout en les remerciant».

Bô, élève-Instructrice à l’Ecole nationale des Cadres :

d’un uniforme à l’autre

Q 1 : Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Bo, j’ai 43 ans et je suis élève à l’École des Cadres de France Haidong Gumdo depuis 2008. Je suis également Officier dans l’Armée de Terre (ingénieur informatique).

Q2 : Comment en es-tu venue à pratiquer le HAIDONG GUMDO ?
Beaucoup de gens viennent aux arts martiaux pour apprendre « à se défendre ». Moi, dans mon enfance, je rêvais juste de devenir un « Petit scarabée » (ndlr. la série Kung-fu) ou un Luke Skywalker (ndlr. Star Wars), et devenir quelqu’un de bien. Ça peut faire sourire, mais j’ai commencé la pratique des arts martiaux avec en tête l’idée de trouver un Maître à l’image de ceux de mes « héros » d’enfance.

Pendant plus de 20 ans j’ai donc assidûment pratiqué le Taekwondo, le Muay Thaï, et le Hapkido, puis j’ai tout arrêté en 2003. J’étais déçue et surtout très en colère, de constater que les pratiquants, comme les enseignants ont fini par réduire leur art (martial) à une méthode pour se fabriquer une renommée, et avoir un (faux) sentiment de puissance vis-à-vis des autres.

Certains pratiquants sont même persuadés que la ceinture noire suffit à les ériger au rang de Maître, et beaucoup d’arts martiaux de nos jours font l’objet de copies et concepts dérivés.

C’est en découvrant le Haidong Gumdo à Bercy en 2004 (j’étais affectée en région parisienne) que j’ai eu un déclic intérieur, qui m’a poussé à reprendre le chemin d’une pratique martiale que j’avais délaissée.

Bo

Q3 : Pourquoi avoir décidé d’intégrer l’EDC de FRANCE HAIDONG GUMDO ?

Après 2 stages d’initiation sous la direction de Maître Capozzi, c’était d’abord pour tester si l’enseignement et l’enseignant « tenaient vraiment la route ».

Finalement au bout de 8 mois passés au sein de l’EDC, devenir instructeur devenait une évidence, et ce malgré les responsabilités qui y sont liées.

J’ai vraiment à cœur de transmettre ce que j’ai appris jusqu’à aujourd’hui, tant sur le plan technique et tactique dans le maniement du sabre, que sur le plan humain et relationnel.

Q4 : Comment ta pratique a-t’elle évolué ?
En fait, ma pratique a évolué parce que sur le plan personnel j’ai évolué. Le sabre, en tout cas en Haidong Gumdo, ne pallie pas à nos faiblesses, il les révèle. C’est ce qui rend la pratique exigeante et difficile. A chaque étape du parcours, comme dans notre vie quotidienne, il est nécessaire de s’ajuster.

De plus, une arme (sabre ou arme à feu) n’est pas un jouet, ou un artifice pour impressionner les autres.Je m’applique avec volonté, patience et détermination, et ce n’est pas facile tous les jours.

Q5 : Et la suite de l’aventure, tu l’envisages de quelle manière ?
Grâce à l’enseignement du Haidong Gumdo, par le biais de Maître Capozzi, je vois enfin ma quête se réaliser. Je comprends enfin ce que signifie DO (la Voie).

Mon aventure au sein de FRANCE HAIDONG GUMDO ressemble à un voyage, qui m’invite à aller à la découverte de moi-même, et à partir à la rencontre des autres. Il reste du chemin à parcourir, et tant de personnes à rencontrer.

J’en profite pour remercier toutes les personnes dont l’engagement et le talent  rendent cette aventure possible, et particulièrement Maître CAPOZZI qui m’a prouvé que les rêves se réalisent.

Haidong