Interview de Franck Dominé, assistant chef instructeur.

La rédaction : Bonjour Franck. Vous êtes depuis la rentrée assistant chef instructeur co-responsable de l’école des assistants. Quelle est votre conception de la pratique du Haidong Gumdo ?

Franck : Pour moi, le Haidong Gumdo est une discipline magnifique, dynamique, puissante, fluide, efficace et juste.

Le sabre n’a, de nos jours et dans notre société « civilisée », pas lieu d’être, il est bien sûr interdit de le porter et c’est en ce sens là qu’il est essentiel. Tout pratiquant sait qu’il sera « désarmé » dans la vie courante, on doit donc s’interroger sur ce que nous apporte une telle pratique dans notre quotidien et face aux situations violentes.

Le Haidong Gumdo ne nous apporte pas la capacité « d’imposer par la force ». Le sabre est une pratique fine, technique et qui nécessite un apprentissage difficile physique et personnel.

En se sens je pense que nous sommes les maîtres de notre propre progression. La pratique de cette arme nous met face à nos propres manquements.

Le Haidong Gumdo a une structure dans son apprentissage qui permet de prendre le temps d’avancer dans la pratique, grâce aux techniques d’encrage souvent redoutées par les débutants, on comprend qu’il faudra toujours revenir aux bases pour trouver un point à travailler et progresser.

A travers toute la palette et la richesse de sa pratique gumbop, kyuk gum, gaeoon gigong, coupe des divers supports et gum mu, le sabre nous permet d’accéder à une expression juste pour être utile à un groupe, à notre société, à notre famille en faisant de nous une personne stable et épanouie.

Bien que l’apprentissage, comme dans tous les arts martiaux, soit très long, le Haidong Gumdo permet à chaque étape franchie d’avoir un sentiment de satisfaction.

L’apprentissage ne s’arrête pas une fois le salut final, le Dojang est un lieu d’échange et d’intégration dans le respect et l’ouverture.

Pour finir, dans le Haidong Gumdo, peu importe nos sentiments et notre envie de bien faire, nous ne serons jugés que par nos actes et nos résultats.