9ème Nuit des Arts Martiaux Traditionnels

C’était la première participation de France Haidong Gumdo à la Nuit des Arts Martiaux Traditionnels, qui a eu lieu cette année au théâtre Déjazet, lieu rempli d’histoire.

Venez découvrir le fil de cette journée à travers les témoignages des participants.

« Pour ma part, au-delà de mon étonnement de participer à cette démo ce qui m’a frappé c’est la rapidité et l’efficacité de l’élaboration de cette démonstration.
Tout le monde s’est mis en ordre de marche très rapidement.
Chacun savait ce qu’il avait à faire tout en veillant les uns sur les autres.
L’effet marquant, c’est cette cohésion de groupe qui s’est faite tout naturellement et en toute simplicité.
L’objectif commun est de représenter au mieux notre discipline,  d’être à la hauteur de l’enseignement reçu et le partage de nos valeurs.
Dans un lieu mythique, chargé d’histoire, régnait une ambiance feutrée, bien particulière.
On imaginait les artistes qui s’affairaient avant chaque représentation avec toute l’effervescence qui l’accompagnait.
Les pratiquants d’arts martiaux répétaient studieusement.
J’ai particulièrement apprécié en coulisses le « lâcher prise » une heure avant notre démo.
Un moment pour ne pas se prendre au sérieux et savourer l’instant présent, tout en préparant le papier pour notre démonstration.
Au fur et à mesure, le groupe se recentre sur la démo, les percussions nous accompagnent pour autant,  j’ai ma musique dans la tête.
Le temps de démarrer, un clignement de cil, une brise, un souffle et c’est déjà fini !
C’est avec beaucoup d’honneur que j’ai eu plaisir à partager ce moment avec cette équipe.
Maitre CAPOZZI n’a malheureusement pas pu être présent mais je sais qu’il nous accompagnait.
Je souhaite le remercier pour cette expérience magique et son apprentissage.
La philosophie de notre art martial et ses valeurs en font un art de vivre à part entière que j’ai plaisir à partager au quotidien.
Merci Maître. »
Rima, élève à Saint Augustin et membre de l’Ecole des Cadres.

« Après avoir préparé pendant un bon moment cette démonstration avec Adrien, j’attendais avec impatience et un peu d’appréhension le fait de devoir monter sur scène. Mais le groupe pour cette démonstration était très soudé et notre objectif clair, il fallait montrer aux spectateurs de ce soir que nous aimions notre art que nous étions là pour nous « amuser ».
Une fois sur scène, toutes les petites craintes se sont évaporées pour laisser place à un immense plaisir. Une fois la démonstration faite nous avions tous un grand sourire. C’était pour moi un moment exceptionnel et si c’était à refaire je le réferai sans hésiter. »
Thomas, élève à Villemomble et membre de l’Ecole des Assistants.

« Toute l’équipe qui travaille ensemble pour les derniers ajustements, attentive, pour permettre à chacun d’exprimer sa passion, simplement. Dans le cadre magnifique du théâtre, cette ambiance feutrée; marquée par le battement des tambours.  Lorsque vient le moment de passer sur scène, moment de stress mais aussi de plaisir, nous ressortons déjà. Si peu de temps pour exprimer, transmettre ce que l’on ressent. Partager cette passion, ce plaisir que l’on ressent à pratiquer. »
Alexandre, élève à Villemomble et membre de l’Ecole des Cadres.

« La Nuit des Arts Martiaux Traditionnels a été pour moi l’occasion de faire ma première démonstration. Maître Capozzi nous avait demandé, à Thomas et moi, de préparer un Kyokgum (combat) pour cet événement.

Une fois le choc de la demande encaissé, il a fallu préparer ce Kyokgum. Très peu habitué à ce genre d’exercices, les débuts ont été un peu laborieux. Ce fut notamment l’occasion de se rendre compte que nous avons tous nos perceptions et nos émotions, nos expériences et notre histoire. Une fois cette barrière levée, le travail s’est accéléré progressivement.

Samedi 23 juin, nous avions rendez-vous devant le théâtre Dejazet où les démonstrations devaient avoir lieu. Dès que nous pénétrons dans ce théâtre rempli d’histoire, nous avons l’impression de faire un bon dans le temps et de nous retrouver à l’époque de Molière, le choc des traditions commençait.

La première répétition montre que l’équipe est prête. Chacun sait quand il doit bouger et quoi faire. Impressionné, je perds un peu mes moyens au début, mais je me ressaisis très vite !
Il est environ 17h30. Mais je n’en suis même pas sûr. Le temps est suspendu. Tout ce qui compte, c’est qu’on passe en avant dernier, et que d’ici là, il faut profiter et se détendre. Profiter des lieux chargés d’histoire, profiter de la présence des autres.
Le spectacle commence et nous entrons dans la salle pour partager un petit moment de détente avant notre passage !
A l’entracte, on retourne aux vestiaires pour remettre nos doboks et on se dirige doucement vers le petit hall derrière les tribunes. On effectue un petit échauffement. L’heure approche. On descend un étage pour prendre l’entrée des artistes. J’ai été détendu tout l’après-midi. Mon rythme cardiaque s’accélère imperceptiblement, c’est bientôt notre tour !
Et c’est parti ! J’ai l’éclairage juste devant les yeux, je ne vois que les pieds du premier rang. La lumière s’intensifie. Je ne vois plus rien en dehors de la scène. Je ne sais plus où j’habite… je rate le dégainé et la première coupe. Je me rattrape sur la 2è coupe et c’est parti. Je suis bien. On enchaîne directement avec notre combat, Thomas et moi. On l’a bien préparé, avec plaisir, et là on s’amuse, plus rien n’existe d’autre que la scène et le partenaire. En un clignement d’œil, c’est terminé. Décidément, ce combat est trop court ! Coupe de papiers. Je me prépare pour allumer les bougies d’Alexandre. La flamme tremble à peine dans ma main, les bougies sont allumées, je retourne en coulisse. Tout va vite, je ne vois qu’un petit bout de la scène.
Et voilà, on se remet en place pour le salut final. C’est terminé. Retour aux vestiaires, on se change et on se retrouve tous dehors, rejoint par Chloé et Margot qui étaient dans la salle.

Un après-midi et une soirée bien remplis, qui sont passés très vite. »
Adrien, élève à Villemomble et membre de l’Ecole des Assistants